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Articles by Bill Crowder

UN CHRISTINGLE

En République tchèque et ailleurs, les célébrations de Noël incluent des « christingles ». Le christingle est une orange, qui représente la terre, dans laquelle on insère une bougie pour symboliser Christ, la Lumière du monde. On encercle l’orange d’un ruban rouge, qui symbolise le sang de Jésus. Quatre cure-dents portant des fruits secs percent le ruban sur les côtés de l’orange, symbolisant les fruits de la terre.

LE FILS NOUS EST DONNÉ

Le mouvement joyeux « Car un enfant nous est né », tiré de la première partie de l’oratorio « Le Messie », de Händel, compte parmi mes préférés. J’aime tout particulièrement la façon dont le chœur monte une fois rendu au vers « Un fils nous est donné ». Bien entendu, cette parole est tirée d’Ésaïe 9.6 : « Car un enfant nous et né, un fils nous est donné. » La musique majestueuse de Händel s’envole sur les ailes de l’adoration vers le Fils qui est venu à nous en s’incarnant lors du premier Noël.

GRANDE CRAINTE

Après que la chorale d’enfants a passé des semaines à s’y préparer, notre musical de Noël annuel 1983 était finalement arrivé. Les enfants costumés se sont mis à remplir l’auditorium lorsque, soudain, nous avons entendu des bruits à la porte arrière. Ma femme et moi nous sommes retournés pour voir ce qui se passait. C’était notre propre petit Matt qui tenait fermement la poignée de la porte en pleurant à gros sanglots, l’air terrorisé. Il refusait d’entrer dans l’auditorium. Au terme de longues négociations, le directeur a fini par lui dire qu’il n’était pas obligé d’entrer en scène. Matt s’est donc assis avec nous, et ses craintes n’ont pas tardé à disparaître.

LIEU DE L’EAU

L’Afrique de l’Est est l’un des endroits les plus arides de la terre, ce qui donne tout son sens au nom de la ville de « Nairobi » dans cette région. Ce nom, qui provient d’une expression Masaï signifiant « eaux fraîches », signifie littéralement « le lieu de l’eau ».

UN INTÉRÊT SINCÈRE

Le premier soir d’une retraite familiale, le directeur de la retraite a informé les familles du programme de la semaine. Après avoir terminé, il a demandé si quelqu’un avait quelque chose à ajouter. Une jeune fille s’est alors levée pour exprimer un appel à l’aide passionné. Elle nous a parlé de son petit frère – un garçon aux besoins particuliers –, en précisant qu’il pouvait être difficile de s’occuper de lui. Elle a mentionné à quel point cela avait fatigué sa famille, puis elle a demandé à tout le monde de contribuer à garder un œil sur lui au cours de la semaine. Son appel à l’aide était né d’un intérêt sincère pour son frère et ses parents. Au cours de la semaine, c’était merveilleux de voir les gens venir en aide à la famille ici et là.

DES MOMENTS EMBARRASSANTS

Les gyrophares d’une voiture de police qui clignotaient m’ont amené à reporter mon attention sur une automobiliste que l’on avait interceptée en flagrant délit d’excès de vitesse. Tandis que l’agent retournait à sa voiture, calepin de contraventions en main, j’ai pu voir clairement la conductrice embarrassée se tenir déconcertée derrière le volant. Elle tentait de se cacher le visage de ses mains, dans l’espoir d’échapper aux regards des passants et de dissimuler son identité. Son geste m’a rappelé combien il peut être embarrassant d’être trahis par nos choix et leurs conséquences.

ARRÊTEZ-VOUS

Eric Liddell, dont la vie est commémorée dans Les Chariots de feu , a remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris en 1924, avant de se rendre en Chine pour y devenir missionnaire. Quelques années plus tard, lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Liddell a envoyé sa famille se réfugier au Canada, mais il est resté en Chine. Avec d’autres missionnaires étrangers, Liddell n’a pas tardé à être fait prisonnier et à être incarcéré dans un camp japonais. Après des mois de captivité, il a développé ce que les médecins craignaient être une tumeur au cerveau.

MERVEILLEUSE !

Alors que notre avion amorçait sa descente, l’agent de bord nous a lu la longue liste des renseignements relatifs à notre arrivée comme si elle la lisait pour la millième fois ce jour-là – sans émotion ni intérêt, comme si elle prononçait un long discours au sujet de notre arrivée imminente. Puis, d’un même ton las et trahissant l’ennui, elle a fini ainsi : « Passez une merveilleuse journée. » La sécheresse de son ton de voix contrastait avec ses paroles. Elle a dit « merveilleuse », mais sans la moindre trace de conviction.

PIERRE DE COADE

Partout dans la ville de Londres, il y a des statues et autres choses faites d’un matériau de construction unique portant le nom de pierre de Coade. Créée par Eleanor Coade pour son entreprise familiale vers la fin du xviiie siècle, cette pierre artificielle est presque indestructible et capable de supporter le passage du temps, les intempéries et la pollution par l’homme. Même si elle était une merveille durant la Révolution industrielle, on a toutefois cessé de l’utiliser dans les années 1840, après la mort d’Eleanor, la remplaçant par le béton de Portland comme matériau de construction. Malgré tout, il existe encore aujourd’hui des dizaines d’exemples de bâtiments faits de cette pierre robuste, ressemblant à de la céramique, qui ont survécu au dur climat londonien des cent cinquante dernières années.

ÊTRE UN TÉMOIN

Adolescent, j’ai été le témoin d’un accident de voiture. Ce qui l’a suivi est venu aggraver cette expérience boulversante. En ayant été le seul témoin, j’ai dû passer les mois suivants à raconter à une série d’avocats et d’experts en sinistres ce que j’avais vu. On ne s’attendait pas à ce que j’explique les aspects physiques de l’accident ni les détails relatifs au traumatisme médical qu’il a causé. On ne me demandait de dire que ce dont j’avais été le témoin.